Google lance un nouveau service baptisé Video Quality Report. Ce rapport sur la qualité vidéo a un aspect pédagogique puisqu'il explique le cheminement d'une vidéo YouTube jusqu'à l'internaute, les optimisations mises en place afin d'ajuster la qualité en fonction des fluctuations de la bande passante ou d'une congestion du réseau.

L'outil a aussi pour but d'indiquer clairement et simplement ce à quoi l'internaute peut prétendre vis-à-vis des performances du réseau de son fournisseur d'accès à Internet. C'est donc la qualité pour la consultation des vidéos YouTube qui sert d'indicateur.

Une sorte de certification YouTube HD Verified sera par exemple attribuée à un FAI si ses abonnés peuvent charger des vidéos YouTube en qualité 720p et obtenir une lecture fluide pour au moins 90 % des demandes. En matière de débit, cela correspond à un seuil minimal de 2,5 Mbps. Les autres labels sont Standard Definition, Lower Definition.

Un bilan détaillé est proposé pour indiquer par exemple la qualité de la consultation vidéo escomptée en fonction de l'heure de la journée. Ce bilan ne se focalise pas sur la connexion Internet d'un abonné précis mais tient compte d'un ensemble d'abonnés à un FAI pour une localisation donnée.

Les résultats de Video Quality Report ne sont pour le moment proposés que pour le Canada. En filigrane, on sent bien que Google veut faire peser sur les FAI la responsabilité d'éventuelles mauvaises conditions de lecture pour les vidéos.

" Nous avons investi des milliards de dollars dans la bande passante et l'infrastructure. […] Nous avons une politique de peering ouverte pour notre réseau interne, ce qui signifie que nous nous interconnecterons directement avec n'importe quel FAI qui peut atteindre nos 70 points de présence dans le monde, gratuitement "

, peut-on lire dans une rubrique intitulée un " Web plus rapide ".

Pour le cas de la France, cela fait écho à l'enquête de l'Arcep pour les problèmes d'interconnexion entre Free et YouTube. L'autorité avait conclu l'été dernier que Free n'opérait pas de bridage, tout en soulignant que " comme pour l'ensemble des FAI à des niveaux variables, les capacités d'interconnexion de Free sont congestionnées aux heures de pointe ".

Cette congestion a lieu lorsque le peering est saturé (échange de trafic égal à égal gratuit) et qu'une partie du trafic passe par le transit (prestation payante).