Le dossier ne date pas d'hier, il avait été lancé dès le mois de mars 2012 après que de nombreux opérateurs, et plus particulièrement Free, accusent des difficultés à acheminer le trafic des données provenant des flux YouTube.

Arcep  L'ARCEP avait alors collecté des données rapportant à l'interconnexion et l'acheminement des données sur Internet. Après une enquête administrative sur les liens et surtout les tensions entre Google et Iliad, le régulateur avait indiqué qu'aucun blocage n'était à incriminer à Free, et que les lenteurs constatées sur YouTube pendant les pics de fréquentation n'étaient dues qu'à un dimensionnement trop faible des fameux " tuyaux".

Malgré tout, l'ARCEP souhaite modifier sa décision pour que " les informations données par les acteurs concernés reflètent les capacités d'acheminement réellement disponibles aux interconnexions, et permettent d'apprécier l'ampleur d'une éventuelle saturation des liens."

Un projet de décision concernant le contrôle de ces saturations avait été mis en consultation publique jusqu'au 13 janvier dernier, et précisait :

  • " Distinguer désormais les capacités installées et les capacités paramétrées, sur chaque lien d'interconnexion visé par la décision."
  • " Permettre à l'Autorité de solliciter, de manière ponctuelle, des informations complémentaires afin qu'elle puisse apprécier l'ampleur d'une saturation présumée sur un des liens d'interconnexion."

Avec ce dispositif, l'ARCEP pourrait intervenir plus rapidement pour apprécier l'ampleur des dégâts lors de la saturation des liens d'interconnexion entre Free et YouTube. La décision entrera en vigueur dès le deuxième semestre 2014.

Source : Univers Freebox