Ce n’est sans doute pas le premier abus de la sorte sur les plateformes de financement participatif, mais c’est certainement l’un des rares à être rapidement avoué par son auteur.

jeu kickstarter2  Au début du mois de mai 2012, Erik Chevalier lançait un projet sur la plateforme de financement Kickstarter. Son idée ? Créer un jeu de plateau proposant des figurines créées par le sculpteur Paul Komoda.

Sur 35000 $ nécessaire à la réalisation du projet, le jeu avait récolté 122 874 $ de dons, au travers de 1246 participants. Seulement plus d’un an après la fin du financement, l’auteur du projet annonce qu’il sera incapable d’honorer les commandes et de rembourser les participants.

Erik Chevalier explique ne pas être en mesure de sortir son jeu par "manque total d’expérience dans l’édition de jeux de plateaux " mais aussi par des " conflits d’égo " et des obstacles techniques et légaux divers.

En réalité, l’auteur du projet a pioché dans les fonds kickstarter  récoltés pour financer son déménagement vers la ville de Portland. Il aurait également démissionné de son emploi.

L’auteur aurait également expliqué que l’argent récolté avait pour but la création de sa propre société de jeux. Un aspect qui n’est pas abordé dans la page de financement du jeu de plateau pour lequel les personnes ont investi.

Il explique qu’une grande partie de l’argent aurait servi à créer des prototypes afin de rencontrer des investisseurs et de séduire des banques pour le financement de sa société. Une somme considérable qui ne lui permet plus de réaliser le jeu promis sans soutien à l’heure actuelle.

Actuellement, aucun des collaborateurs d' Erik Chevalier ne le soutient dans ses déclarations, et tous nient avoir eu connaissance de la situation. " Aucun de nous n’a reçu de fonds soulevés par l’opération Kickstater ou les préventes.". Ils souhaitent d’ailleurs aujourd’hui proposer une version imprimable du jeu sous sa forme conceptuelle afin de dédommager partiellement les investisseurs.

Erik Chevalier a annoncé qu’il envisagerait peut-être de rembourser les investisseurs ( un point imposé par Kickstater lorsque les projets ne se concrétisent pas), malheureusement cela risque d’être long. Sans un sous en poche et sans emploi il va lui être difficile de réparer ses erreurs.

Source : The Verge