La société Uber Technologies, qui propose un service de transport faisant appel à la contribution de particuliers poursuit une expansion très rapide qui n'est pas sans poser de problème. Entre les pratiques concurrentielles agressives et les questions de régulation que de plus en plus de villes dans le monde mettent en avant, l'expansion de son service ne se fait pas sans heurts.

Uber  Aux Etats-Unis, la ville de Portland (Oregon) vient de porter plainte contre la société Uber une activité de transport jugée illégale du fait de l'absence d'encadrement du service, notamment pour ce qui concerne les questions de sécurité et d'assurance.

Le principe même d'Uber est de permettre à des particuliers d'utiliser leur propre véhicule pour assurer le transport de passagers. Aucune assurance spécifique n'est requise et Uber se retranche derrière le fait qu'il n'est que le fournisseur du service via une application mobile pour refuser toute responsabilité en cas d'accident ou de litige.

L'absence de réglementation est aussi à l'origine de litiges avec les corporations de taxis soumises à diverses obligations lourdes auxquelles échappent les chauffeurs du service Uber. Plusieurs villes en Europe font pareillement valoir le défaut d'assurance liée au service de transport de passagers et la problématique du cadre légal par rapport aux taxis.

Ces aspects viennent d'être durement remis en perspective avec le cas du viol d'une femme en Inde par un chauffeur utilisant le service Uber, et qui a conduit la ville de Delhi à suspendre le service, tandis que le gouvernement indien a appelé à l'interdiction de tout service de transport associé à des applications mobiles qui ne serait dûment enregistré auprès des départements des transports des Etats et régions du pays.

La même interdiction a été prononcée en Thaïlande tandis qu'en Californie même, où se trouve le siège social d'Uber, les villes de San Francisco et de Los Angeles sont prêtes à attaquer l'entreprise pour tromperie en laissant croire aux consommateurs qu'elle écarte de son service les conducteurs ayant fait l'objet de condamnations.