BioBots est une société spécialisée dans les biotechnologies qui compte faire de l'impression 3D un outil capable d'aider la médecine en allant au-delà de l'impression de simples prothèses, en misant sur des réalisations à base de cellules vivantes.

Biobots 1  La biofabrication, le processus qui consiste à créer artificiellement des tissus vivants, n'est pas un domaine nouveau. Néanmoins, le secteur pourrait rapidement évoluer s'il était possible d'imprimer directement des structures complètes grâce à une imprimante 3D.

L'imprimante 3D de BioBot n'utilise pas du plastique, mais une entre spéciale à base de cellules vivantes pour imprimer du tissu en 3D, voire des organes humains miniatures. L'intérêt immédiat de ce type d'imprimante ne réside pas dans la transplantation, mais dans la possibilité pour les laboratoires de mener des tests cliniques sur des organes sans les prélever chez des patients.

En réussissant à proposer des tissus proches ou similaires à ceux de l'homme, il sera plus simple pour les laboratoires pharmaceutiques d'accélérer les tests de leurs molécules et médicaments, y compris avec les molécules controversées ou spécifiques à certaines maladies rares et dégénératives ne permettant pas une phase de test sur des patients trop affaiblis.

L'autre avantage de cette technologie sera de réduire considérablement le cout des développements de médicaments. Les tests cliniques nécessitent de lourds investissements qui seront ici évités en grande partie. De ce fait, les laboratoires pourraient également proposer de nouveaux traitements pour répondre à des maladies ou symptômes ne touchant qu'une faible population.

Actuellement, l'imprimante proposée par BioBots est livrée avec un kit permettant d'imprimer du cartilage. Plusieurs kits seront proposés à l'avenir pour imprimer avec divers biomatériaux.

Pour imprimer des cellules vivantes, l'imprimante a recours à de lumière bleue visible et non à des UV pour solidifier les différentes couches. Concernant l'encre, il s'agit d'un photoinitiateur spécial auquel il suffit d'ajouter n'importe quel type de cellule vivante ainsi que des facteurs de liaison pour assurer un maintien des cellules entre elles lors de l'impression.

La tête d'impression fait appel à la pression hydraulique pour expulser l'encre et une fois que chaque couche est en place, elle est exposée à la lumière bleue pour entamer le processus de solidification. Les temps d'impression varient en fonction de la nature du tissu à imprimer et de son volume.

Source : TechCrunch