De toute évidence, le groupe télécom chinois ZTE entend devenir un acteur dominant du secteur à court terme. Alors qu'il vient de dévoiler une partie de sa stratégie de vente de terminaux mobiles en France, une nouvelle ligne de crédit vient de lui être débloquée en Chine.

La société, qui s'était spécialisée dans la vente de téléphones d'entrée et milieu de gamme en marque blanche aux opérateurs et en sous-traitance aux fabricants de mobiles, désire maintenant se faire un nom et a annoncé en France son premier smartphone, le modèle ZTE X760 qui sera distribuée par Bouygues Telecom d'ici quelques semaines.

ZTE, en embuscade derrière les grands noms de la téléphonie mobile, ne cache pas son ambition de faire partie du Top 5 mondial des fabricants de téléphones sous deux ou trois ans, un voeu qui pourrait arriver plus rapidement que prévu avec les difficultés rencontrées par Motorola et Sony Ericsson.


Crédits contre partenariat privilégié

China Exim Bank logo Et pour assurer sa stratégie tant sur le plan des infrastructures télécoms que des terminaux mobiles, le groupe chinois vient de recevoir une ligne de crédit supplémentaire de 10 milliards de dollars de la China Exim Bank ( Exim pour EXport-IMport ), après en avoir obtenu 15 milliards au mois de mars.

L'accord stratégique de coopération prévoit la création d'une entité financière chargée de soutenir les filiales de ZTE à l'international tandis que le groupe s'adressera à cette banque en priorité pour ses besoins de prêts.

Un soutien et une attention particulièrement bienvenus en ces temps de crise où les banques internationales occidentales sont plus difficiles à convaincre sur de gros projets d'investissement. C'est aussi un moyen pour le gouvernement chinois de fluidifier la présence des entreprises chinoises à l'étranger, plaçant ZTE en position de force pour les négociations face à ses concurrents américains et européens.