En attendant l'enchère pour l'attribution des fréquences 5G dans la bande 3,5 GHz qui ne sera lancée qu'au printemps prochain, le gouvernement a dévoilé le prix de réserve de l'enchère, à savoir le montant minimum que devront verser les opérateurs pour accéder aux fréquences.

Celui-ci a été fixé à 2,17 milliards d'euros, ce qui n'a pas manqué de faire réagir les opérateurs télécom. En comptant la partie proprement dite de l'enchère qui mettra les acteurs en concurrence pour l'obtention de blocs supplémentaires de 10 MHz (avec un prix de réserve de 70 millions d'euros par bloc) à ajouter à la partie fixe de 50 MHz,  le montant total pourrait grimper bien plus haut alors même que le processus imposera des obligations de couverture avec un calendrier serré pour assurer un déploiement assez rapide.

5G

Face à la grogne manifestée, tant sur le choix du bloc fixe que du prix de réserve, le gouvernement justifie un montant qu'il ne compte pas modifier en rapportant le coût du bloc de 50 MHz (pour une utilisation exclusive pendant 15 ans) à 350 millions d'euros par opérateur, soit moins que dans les pays voisins, où cela s'est étagé de 380 millions d'euros en Grande-Bretagne à plus de 1 milliard d'euros côté italien, rapporte le journal Les Echos., même si dans d'autres pays, le montant a été beaucoup plus bas.

Le prix de réserve est tout de même plus élevé que ce qu'estimait l'Arcep (1,5 milliard d'euros), d'autant plus que le régulateur évoquait là un prix final de l'enchère, et non un prix plancher.

L'Autorité a par ailleurs affiché une certaine réserve sur le choix de blocs fixes de 50 MHz et non de 60 MHz comme le demandaient les opérateurs, ce qui risque de durcir l'enchère pour les blocs restants et finalement aboutir au scénario que tout le monde voulait éviter...

En attendant, le gouvernement consolide le calendrier en indiquant que les fréquences devront être attribuées d'ici juin 2020.

Source : Les Echos