L'Arcep, régulateur des télécommunications en France, a bien tenté de maintenir le calendrier du processus d'attribution des fréquences en bande 3,5 GHz pour la 5G mais la pandémie du coronavirus et le confinement associés ont eu raison de la partie correspondant à l'enchère permettant d'ajouter des blocs de 10 MHz à la partie fixe de 50 MHz obtenue par chaque opérateur.

La mise en place de ce deuxième volet dépendra des conditions du déconfinement mais elle paralyse en retour la date de lancement effective des premiers réseaux 5G en France.

Sachant l'importance économique des réseaux de nouvelle génération, ce retard est fâcheux dans le contexte plus large d'une Europe globalement en retard sur la 5G par rapport à d'autres zones géographiques.

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Lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe Iliad, son directeur général Thomas Reynaud a souligné le danger d'un report trop lointain du lancement de la 5G dans l'Hexagone et appelé à "une attribution au plus tôt des fréquences 5G" pour maintenir la compétitivité du pays.

Le confinement a conduit à une très forte utilisation des réseaux fixes et mobiles et rappelle l'importance de maintenir le déploiement de la fibre optique mais aussi l'arrivée de la 5G pour continuer d'assurer la qualité de service dans le temps.

Les enchères devaient se tenir au mois d'avril mais le confinement, tombé au même moment, a conduit l'Arcep à envisager un report en juillet ou en septembre, en fonction de l'évolution de la situation.

Le gouvernement doit toujours espérer récupérer de la mise au enchères des fréquences de la bande 3,5 GHz un montant minimum de 2,17 milliards d'euros, avec la possibilité de le voir rapidement grimper si les opérateurs sont à la lutte pour étoffer leur réserve spectrale avec les 11 blocs supplémentaires de 10 MHz.

Source : Le Figaro