En avril 2021, l'Anses a publié une évaluation très attendue des études sur les risques potentiels de la 5G sur la santé humaine. Alors que les déploiements ont déjà commencé, cette synthèse des études disponibles a posé le cadre de son avis qui relève que la 5G sur les bandes basses ne devrait pas poser plus de problèmes que pour les anciennes générations tandis que l'utilisation de la bande 3,5 GHz n'a pas de raison d'être plus dangereuse même si une surveillance doit être appliquée étant donné que l'exposition à cette bande va s'amplifier ces prochaines années.

En revanche, l'usage de la bande 26 GHz reste plus ou moins terra incognita du fait du manque d'études même si des simulations sont plutôt rassurantes.

5G

L'Anses appelait donc à lancer de nouvelles études particulièrement sur ce dernier point et restait sur une logique d'absence de preuves d'un effet sanitaire.

L'avis a fait l'objet d'une consultation publique qui a recueilli quelque 200 contributions venues d'associations, d'entreprises et de citoyens demandant des éclaircissements sur certains points.

Nouvel avis, conclusions sensiblement identiques

L'Anses publie donc un avis actualisé enrichi de l'analyse des résultats de la consultation publique et maintient ses conclusions : le refarming de bandes d'ancienne génération (bandes basses peu énergétiques mais portant loin) et l'utilisation de la bande 3,5 GHz ne devraient pas entraîner de nouveaux risques pour la santé, même avec des expositions légèrement supérieures avec la 5G.

Pour la bande 26 GHz, l'énergie plus importante des radiofréquences est contrebalancée par une plus faible pénétration. Actuellement, les études manquent pour conclure à l'existence ou non d'effets sanitaires.

L'Anses recommande de "poursuivre la production de données" et de suivre l'évolution de l'exposition des populations à mesure que les réseaux 5G se densifient.

L'Agence garde une certaine retenue en notant que s'il n'existe pas à ce jour de preuve d'effet sanitaire lié aux usages numériques courants, "d'autres effets comme le développement de cancer, l'altération du fonctionnement cérébral ou de la fertilité continuent de faire l'objet de travaux".

Source : Anses