Depuis fin 2010, le groupe taiwanais Acer est confronté à une sévère chute de son activité, en partie liée au déclin rapide du marché des netbooks, sur lequel la société était très présente et à une stratégie mobile qui peine à décoller.

Dans ce climat tendu, les tensions se sont multipliées entre la direction et le CEO Gianfranco Lanci sur la meilleure stratégie à suivre, conduisant ce dernier à quitter son poste en mars 2011, sur fond de vifs désaccords.

Acer s'est retrouvé avec un dirigeant temporaire tandis que Gianfranco Lanci a rapidement été recruté par le concurrent chinois Lenovo, trop heureux de trouver une valeur sûre pour lancer une stratégie de conquête des marchés européens.


La menace Lenovo
Si l'ancien patron d'Acer a permis au groupe de devenir un temps le deuxième fabricant mondial d'ordinateurs, la stratégie smartphones et tablettes, pourtant ambitieuse à l'origine, a eu du mal à décoller. Cristallisant sans doute une rancoeur de long terme, Acer vient de porter plainte contre son ancien dirigeant pour violation de clause de non-concurrence.

Le groupe affirme avoir négocié un accord de non-concurrence sur 12 mois avec Gianfranco Lanci qu'il aurait donc trahi en se faisant embaucher par le concurrent Lenovo, en pleine ascension et qui rêve de devenir le premier fabricant mondial de PC dès cette année.

Le groupe taiwanais demande réparation ( pour un montant non précisé ). La présence de Gianfranco Lanci en tant que directeur EMEA de Lenovo est une menace directe pour l'activité d'Acer qui a déjà du mal à retrouver ses marques.