Autorité de régulation des communications du Royaume-Uni, l'Ofcom a lancé une série d'enquêtes depuis l'entrée en vigueur de ses codes sur la sécurité en ligne en mars 2025. Dans le collimateur, plus d'une soixantaine de sites et applications.

Une action contre 4chan découle du refus de la plateforme de fournir deux informations jugées fondamentales par le régulateur : une copie de son évaluation des risques liés aux contenus illégaux et des informations sur ses revenus mondiaux.

Cette non-coopération constitue une infraction à l'Online Safety Act. Une sanction financière initiale de 20 000 £ (environ 23 000 €) s'accompagne d'une pénalité journalière de 100 £ (115 €) qui s'appliquera pendant 60 jours ou jusqu'à ce que 4chan se conforme à ses obligations.

4chan s'oppose au régulateur britannique

La plateforme américaine 4chan, connue pour héberger des contenus controversés et souvent extrêmes, conteste l'autorité de l'Ofcom à appliquer la loi britannique à une entreprise basée aux États-Unis.

En août, 4chan a intenté une action en justice contre le gouvernement britannique. L'argument principal est que l'Online Safety Act constitue une violation de ses droits, notamment la liberté d'expression protégée par le premier amendement de la Constitution des États-Unis.

Se conformer aux exigences de l'Ofcom reviendrait alors à censurer des contenus protégés aux États-Unis.

D'autres actions menées par l'Ofcom

L'Ofcom ne se concentre pas uniquement sur 4chan. Depuis mars 2025, le régulateur a initié plusieurs enquêtes. Certaines ont déjà porté leurs fruits.

Les services de partage de fichiers 1Fichier et Gofile ont par exemple accepté de déployer une technologie de détection automatisée de contenus pédopornographiques.

D'autres services de partage de fichiers (Krakenfiles, Nippydrive, Nippyshare, Nippyspace) ont par contre préféré bloquer l'accès aux utilisateurs britanniques via un géoblocage.