En France, la procédure d'attribution des fréquences 5G aux opérateurs mobiles de la bande 3,4 - 3,8 GHz (dite bande cœur 5G) fait l'objet d'une phase en deux étapes. Sachant que ultérieurement, l'autorité des télécoms Arcep s'attachera à l'attribution de la bande de fréquences millimétrique 26 GHz - pour des débits très importants avec une portée limitée - qui ne fait pas encore l'objet d'expérimentations.
Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR ont déjà chacun obtenu un bloc de fréquences de 50 MHz au prix fixe de 350 millions d'euros. La deuxième étape est celle des enchères pour l'obtention de 110 MHz supplémentaires avec un ensemble de onze blocs de fréquences (des blocs de 10 MHz). À une enchère principale suivra une enchère pour le positionnement des fréquences.
Président de l'Arcep, Sébastien Soriano a indiqué sur franceinfo que les enchères commenceront le 29 septembre prochain. " Elles dureront le temps que les différents opérateurs concourent et augmentent les prix pour avoir une quantité de fréquences plus ou moins importante. "
Les enchères 5G pour les opérateurs mobiles, décalées pour cause de coronavirus, commenceront le 29 septembrehttps://t.co/9N4i8Lqert pic.twitter.com/GoFsN8k01m
— franceinfo (@franceinfo) September 7, 2020
Ces fameuses enchères étaient initialement prévues pour se dérouler en avril, mais la crise du coronavirus - avec sa période de confinement - est venue chambouler le calendrier. Rappelons que le prix de réserve pour l'attribution des fréquences 5G a été arrêté à 2,17 milliards d'euros. Autrement dit, le prix minimal que paieront les opérateurs à l'État.
Sébastien Soriano a déclaré que la 5G ne sera pas imposée aux collectivités, en soulignant qu'il ne s'agit pas d'un projet de l'État, mais d'un projet industriel porté par les opérateurs télécoms. Face à des inquiétudes soulevées en matière de santé et d'environnement, le président de l'Arcep invite au dialogue entre les opérateurs et les élus locaux.
Quant à l'Arcep, elle joue son rôle de régulateur en créant un nouveau cadre et pourrait aller le cas échéant dans le sens d'une contrainte du secteur avec des règles environnementales.
" On voit aujourd'hui que l'empreinte carbone des réseaux est relativement stable ces dernières années. Nous pourrions nous poser la question de donner des objectifs de stabilité, voire des objectifs de décroissance qui puissent être contrôlés vis-à-vis de l'empreinte carbone des réseaux télécoms ", cite à titre d'exemple Sébastien Soriano.
Il souligne en outre qu'une partie très importante des enjeux environnementaux se trouve dans les équipements (smartphones, capteurs de l'Internet des objets…).