La France dispose bien d’une flotte de drones, des avions et dispositifs volants étant pilotés à distance ou de façon autonome, mais ces drones en question sont actuellement limités par leur rayon d’action, leur autonomie et sont cantonnés à des opérations de renseignement n’excédant pas les 24 heures.
La vente des deux drones devra encore être soumise à l’approbation du Congrès américain avant d’être validée.
L’idée n’est certainement pas de s’équiper avec du matériel américain sur la durée, mais de doter l’armée Française d’alternatives performantes le temps de développer un drone français ou européen capable de rivaliser avec ceux produits par les USA ou Israël.
À ce titre, la France espère pouvoir fabriquer elle même des drones MALE (moyenne altitude et longue endurance) pour une adoption dans l’armée à l’horizon 2020. Actuellement, ce sont Dassault, BAE ou encore EADS qui travailleraient sur des modèles de drone militaire.
Un autre drone, européen, devrait également être capable de rivaliser avec des avions de chasse dès 2030.
Chaque drone devrait couter à la France aux alentours de 50 millions d’euros, et les 2 drones en questions ne sont que les premiers d’un accord qui vise la transaction d’un escadron de 5 à 7 drones Reaper pour une enveloppe globale de 300 millions d'euros.
Le monde rapporte qu’il s’agit ici de la quatrième tentative de la France d’accéder aux drones américains depuis 1991. Déployé pendant la guerre du Golfe, puis en Bosnie, la DGSE avait repéré l’engin (le Predator à l'époque), mais pas clairement établi quel avantage primordial ce type d’équipement allait représenter dans les années à venir. Le retard de la France à ce niveau est estimé à 20 ans.