Restant l'une des rares compagnies aériennes capables de s'offrir une flotte d'Airbus A380, Emirates a le pouvoir de faire perdurer la production de l'avion géant durant plusieurs années ou de mettre fin prématurément à son cycle de vie.
Après avoir annoncé une commande de plusieurs dizaines d'appareils en début d'année, assurant ainsi le maintien en production, la compagnie avait créé un certain suspense en laissant filer la date butoir du choix de la motorisation.
Entre Rolls Royce et Engine Alliance (Pratt & Whitney), son coeur balançait. Les moteurs de Rolls Royce étant jugés trop gourmands en carburant et la firme ne prévoyant pas de les améliorer, la compagnie aérienne a fait traîner la validation de la commande.
C'est pourtant bien avec les moteurs Rolls Royce prévus qu'Emirates va finalement se tourner, indique le journal La Tribune et qui va permettre de maintenir en activité la chaîne d'assemblage jusqu'à l'arrivée possible d'un Airbus A380 Neo remotorisé durant la prochaine décennie.
Emirates a de toute façon besoin de ces avions de forte capacité pour maintenir sa croissance. Le maintien des commandes de l'A380 pourrait aussi lui permettre d'obtenir de nouvelles lignes régulières en France.