L'Airbus A380 est un géant des airs avec ses deux ponts mais son coût et les contraintes associées à son gabarit et à sa maintenance ne le mettent qu'à portée d'un petit nombre de compagnies aériennes.

De fait, sans commandes régulières, son cycle de commercialisation pourrait s'arrêter beaucoup plus tôt qu'espéré et constituer une sérieuse difficulté pour son constructeur Airbus.

D'où l'importance de la validation des 36 exemplaires (20 commandes fermes et 16 en option) commandés par la compagnie Emirates et qui semblait en bonne voie en début d'année.

Toutefois, le journal La Tribune signale que la compagnie aérienne ne serait pas satisfaite des performances des moteurs Rolls Royce proposés sur les modèles, au point de remettre en cause l'achat des avions.

Airbus_A380

Emirates souhaiterait retourner à un équipement par Engine Alliance (moteurs General Electric et Pratt & Whitney) mais ce dernier ne pourra lui proposer que les moteurs actuels, faute d'avoir investi dans des améliorations puisqu'il n'était plus susceptible d'équiper des Airbus A380.

La remise en cause de la commande ferme de 20 exemplaires décidée en janvier pourrait donc affecter sérieusement les espérances de faire perdurer l'Airbus A380 et de trouver d'autres compagnies prêtes à l'acheter, voire de parvenir à lancer le futur Airbus A380 Neo qui devait prendre le relais après 2020.

Malgré tout, Emirates, tout en cherchant à négocier, n'a pas vraiment intérêt à voir la production de l'Airbus A380 s'arrêter trop vite, faute de trouver sur le marché des alternatives offrant des capacités aussi importantes.

Source : La Tribune