Malgré des succès en Chine, le groupe Alcatel-Lucent reste dans une situation délicate du fait d'un climat économique tendu et d'une prudence des opérateurs mobile dans leurs investissements, sans compter la pression des équipementiers télécom concurrents.
La société s'est engagé dans une nouvelle restructuration qui va coûter plusieurs milliers d'emplois et a annoncé sa seconde perte opérationnelle consécutive au troisième trimestre 2012, entraînant son cours en bourse vers les profondeurs.
Et selon Reuters, c'est la question de son maintien comme élément de l'indice CAC40 de la Bourse de Paris qui serait désormais en jeu. Pour rappel, l'indice est calculé d'après les cours des 40 sociétés cotées dont les échanges boursiers sont les plus abondants et représentatifs du marché français.
Alcatel-Lucent y est présent depuis la création de l'indice en 1987 mais avec un cours rampant sur une longue période et faute d'espoir sur une amélioration même à moyen terme, l'équipementier pourrait faire les frais d'une situation économique mitigée depuis plusieurs années, tandis que le rapprochement avec l'américain Lucent en 2006 s'est révélé compliqué.
La prochaine réunion du comité d'experts en décembre prochain pourrait conduire à la décision de faire sortir Alcatel-Lucent, sous réserve de trouver un remplaçant. Et, à ce titre, c'est le groupe Gemalto, spécialiste des solutions de sécurité numériques, né en 2006 sur les bases de Gemplus et soutenu par le FSI ( Fonds Stratégique d'Investissement ) qui est perçu comme un candidat sérieux.
Le fabricant de cartes à puce a su diversifier ses activités et trouver des relais de croissance, au point de peser désormais plus de 6 milliards d'euros, soit trois fois plus qu'Alcatel-Lucent, dont plusieurs indicateurs boursiers sont dans le rouge.