Disponible sur Android et iOS, l'application d'alerte attentat du ministère de l'Intérieur a été lancée à l'occasion de l'Euro 2016 de football en France. SAIP - Système d'alerte et d'information des populations - doit permettre d'alerter automatiquement de la survenue d'événements dangereux.

Il peut s'agir d'une suspicion d'attentat ou lors d'accidents de sécurité civile. Avec la géolocalisation acceptée, l'utilisateur reçoit une alerte dès qu'il entre dans une zone à risque et la nature du danger est précisée. Pour des lieux suivis, il reçoit une notification le cas échéant.

SAIP
Les alertes sont émises par les services de la sécurité civile, avec l'aval des autorités du ministère de l'Intérieur. Reste que le dispositif a été sous le feu des critiques. Un dysfonctionnement lors d'une première mise en pratique avec l'attentat de Nice en juillet 2016, ou encore un mutisme lors de la prise d'otages en mars dernier à Trèbes.

D'après une information de RTL, le gouvernement abandonne l'application SAIP qui ne sera plus active à partir du 1er juin. Elle était déjà plus ou moins sur la sellette dans un rapport parlementaire.

Toutefois, cet abandon ne signifie pas nécessairement une priorité donnée à des alternatives comme des SMS d'alerte ou SMS géolocalisés. Le gouvernement privilégie dorénavant les réseaux sociaux en guise d'alerte pour les populations, et via des partenariats avec Facebook, Twitter et Google.

Si l'on pense évidemment au dispositif bien connu Safety Check de Facebook, un compte Twitter dédié sera activé (@Beauvau_Alerte). Il est d'ores et déjà présenté comme un compte officiel du ministère de l'Intérieur pour " informer lors d'un événement majeur de sécurité publique ou civile survenant en France. "

Beauvau_Alerte
Toujours pour Twitter, le ministre de l'Intérieur écrit qu'un " bandeau spécial apparaîtra au sommet du fil de tweets en cas de crise majeure. "

Avec le moteur de recherche Google, Gérad Collomb indique que des messages du Ministère de l'intérieur seront positionnés de manière prioriaire en fonction des mots clés saisis.

Certes… cela tombe dans le contexte du RGPD mais il est assez surprenant de voir le gouvernement s'en remettre à des acteurs privés - et étrangers - souvent pointés du doigt pour leur gourmandise en données personnelles. Cela va faire jaser.