Temporairement fermés depuis le 16 avril dernier, les centres de distribution du groupe Amazon en France le seront encore (au moins) jusqu'au mercredi 13 mai inclus. Amazon a par ailleurs décidé de se pouvoir en cassation et continue donc son bras de fer avec les syndicats.
" L'astreinte, telle que précisée par la cour d'appel, nous oblige à envisager de poursuivre la suspension d'activité de nos centres de distribution français. […] En parallèle du processus en cours avec les représentants du personnel, nous réitérons notre désaccord avec les récentes décisions de justice qui ont été prononcées et avons décidé de nous pourvoir en cassation. "
Amazon prend soin de préciser que ses clients en France peuvent toujours commander des produits auprès des vendeurs tiers qui vendent sur Amazon.fr (et livrent par leurs propres moyens) et pour des " millions de produits " qui seront pris en charge par ses autres centres de distribution en Europe.
L’astreinte, telle que précisée par la Cour d’Appel, nous oblige à envisager de poursuivre la suspension d’activité de nos centres de distribution français jusqu'au mercredi 13 mai inclus.
— AmazonNewsFR (@AmazonNewsFR) May 7, 2020
Le 24 avril, la cour d'appel de Versailles était allée dans le sens des syndicats afin de procéder à une évaluation des risques professionnels pour les salariés en lien avec l'épidémie de Covid-19. Dans l'attente, Amazon France Logistique doit restreindre son activité à des produits essentiels.
Amazon a fait le choix de fermer temporairement ses sites en France, en justifiant un risque financier trop important en cas de traitement accidentel de produits non autorisés. Une astreinte de 100 000 € par infraction.
Malgré le pourvoi en cassation, le groupe assure que le dialogue avec les représentants du personnel se poursuit. Les collaborateurs qui restent chez eux perçoivent leur plein salaire. Amazon avait néanmoins fait une demande de chômage partiel pour ses six sites en France qui a été refusée.