Le ministère du Travail a refusé une demande de chômage partiel d'Amazon pour ses six sites en France. Le ministère justifie sa décision par le fait que la fermeture des sites du groupe est en rapport avec une décision de justice et non une baisse d'activité.
Par décision de justice et suite à une plainte de l'Union syndicale Solidaires, Amazon France Logistique doit restreindre son activité aux produits essentiels et procéder à une évaluation des risques professionnels pour les salariés en lien avec l'épidémie de Covid-19.
Le jugement a été confirmé en appel avec quelques ajustements. Depuis mi-avril, Amazon a fait le choix de fermer temporairement ses entrepôts en France, en justifiant un risque financier trop important - en raison d'une astreinte - en cas de traitement accidentel de produits non autorisés.L'activité du groupe se poursuit néanmoins en s'appuyant notamment pour cela sur ses autres sites en Europe. Par ailleurs, les vendeurs tiers qui passent par Amazon.fr et livrent par eux-mêmes ne sont pas impactés.
Pour les syndicats, la demande de chômage partiel d'Amazon était " indécente " (PNG). " Ce dispositif a été mis en place pour venir en aide aux salariés des entreprises dont l'activité est rendue impossible dans la période, comme la restauration ou les commerces non essentiels. [...] Amazon a fait le choix de fermer temporairement ses entrepôts depuis le 16 avril dernier, tout en poursuivant son activité depuis ceux européens, pour mieux se soustraire à deux décisions de justice successives. "
Les syndicats demandent " une véritable négociation pour en vue d'une reprise progressive de l'activité. " Selon Reuters, Amazon veut prolonger la fermeture de ses entrepôts en France jusqu'à vendredi prochain inclus.
Lors de la publication des résultats pour le premier trimestre, le patron d'Amazon Jeff Bezos a annoncé qu'au second trimestre, le groupe n'affichera par de profit. Tout sera investi pour faire face à la crise sanitaire du coronavirus et pour la protection des employés.