La psychose a gagné les réseaux sociaux ce week-end. Des vidéos virales ont affirmé que les données personnelles de 10 à 13 millions de Français, issues des serveurs de l'Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS), étaient en vente sur le dark web.

Face à l'ampleur de la rumeur, l'agence, qui gère les documents les plus sensibles comme les cartes d'identité, passeports et permis, a publié un démenti catégorique, tout en lançant une enquête pour faire la lumière sur l'origine des fichiers qui circulent.

D'où vient cette rumeur de piratage massif ?

L'affaire a éclaté sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Des publications affirmaient qu'une base de données contenant des actes de naissance, de mariage et de décès était vendue sur des plateformes illégales. Le volume avancé, entre 10 et 13 millions de personnes, a de quoi donner le vertige.


Ces données, prétendument issues de l'ANTS, auraient été mises en vente une première fois en juin, puis de nouveau en septembre. Un échantillon était même proposé comme "produit d'appel" pour attirer les acheteurs potentiels sur le dark web.

Quelle est la réponse officielle de l'ANTS et du gouvernement ?

La réponse de l'État a été rapide et ferme. Dans un communiqué officiel, l'ANTS (aussi connue sous le nom de France Titres) a affirmé qu'"aucune intrusion n’a été identifiée au sein de [ses] systèmes d’information". L'agence insiste sur le fait que ses bases de données sont sous surveillance constante.


Si elle reconnaît l'existence de fichiers en ligne, elle souligne que ces derniers présentent de "nombreuses incohérences", notamment des formats qui ne correspondent pas à ceux utilisés par ses services, jetant un doute important sur leur provenance réelle.

Une enquête est-elle tout de même ouverte ?

Oui, et c'est ce qui montre que l'affaire est prise très au sérieux. Malgré le démenti, l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) a été saisie pour mener des "investigations techniques approfondies". Sa mission : identifier la véritable origine de ces données et retrouver les auteurs de leur diffusion.


L'ANTS a également annoncé qu'elle déposerait plainte contre toute personne attribuant faussement la fuite à ses services, visant directement les créateurs de contenu qui ont propagé la rumeur.

Foire Aux Questions (FAQ)

Comment savoir si mes données sont concernées ?

Pour l'instant, il est impossible de le savoir. L'origine de la fuite n'étant pas confirmée, il n'existe aucune liste officielle des victimes. La meilleure chose à faire est de rester extrêmement vigilant face aux tentatives de phishing qui pourraient exploiter cette rumeur dans les semaines à venir.

Les données de l'ANTS sont-elles vraiment si sensibles ?

Absolument. L'ANTS gère la production des cartes d'identité, passeports, permis de conduire et certificats d'immatriculation. Une fuite avérée de ses bases de données serait une catastrophe nationale, car elle contient l'état civil complet et parfois les données biométriques de millions de Français.

Le démenti signifie-t-il qu'il n'y a aucun risque ?

Pas tout à fait. Le démenti de l'ANTS signifie que la fuite ne vient probablement pas de leurs serveurs. Cependant, les données qui circulent sont peut-être réelles et pourraient provenir d'une autre source (collectivité locale, notaire, autre administration...). L'enquête de l'ANSSI sera cruciale pour déterminer le niveau de risque réel pour les citoyens.