Pour obtenir l'accès aux données d'un iPhone utilisé par l'un des tueurs du drame de San Bernardino en décembre 2015, le FBI souhaite obliger
Apple à fournir un
firmware spécifique permettant non pas de déverrouiller directement l'appareil mais de le faciliter en empêchant par exemple l'effacement des données après 10 tentatives erronées et d'annuler le délai imposé entre deux tentatives de saisie du mot de passe.
Le groupe de Cupertino résiste de toutes ses forces à cette injonction, affirmant qu'elle va bien au-delà du simple déblocage d'un iPhone dans une affaire judiciaire et met en péril les mécanismes de sécurité de tous les iPhone à plus long terme.
L'entreprise refuse donc de fournir le firmware en question et s'oppose violemment aux arguments avancés par le gouvernement tout en profitant du soutien d'une partie de l'
industrie high-tech américaine, dont beaucoup d'entreprises pourraient être les prochaines cibles d'injonctions similaires.
Mais si le FBI parvenait à obliger Apple à produire ce firmware, la résistance pourrait s'organiser à un autre niveau, affirme le New York Times. Les ingénieurs d'Apple seraient ainsi prêts à refuser de concevoir le software réclamé, voire même de démissionner plutôt que de céder à une requête considérée comme non légitime et opposée à la liberté d'expression inscrite dans la Constitution américaine.
Pour ces ingénieurs hautement qualifiés, le départ d'Apple serait vite compensé par des embauches ailleurs dans la Silicon Valley, relève le New York Times, peut-être même accélérées par l'aura apportée par leur refus de créer un "GovtOS" contraire à leurs valeurs.
Cette page peut contenir des liens affiliés. Si vous achetez un produit depuis ces liens, le site marchand nous reversera une commission sans que cela n'impacte en rien le montant de votre achat.
En savoir plus.