Avant que le FBI ne trouve un moyen de contourner les défenses d'un iPhone dans l'affaire de San Bernardino, la bataille a été rude avec Apple pour forcer le groupe à apporter une assistance technique, à savoir la conception d'un firmware spécial destiné à désactiver certains mécanismes de protection.
Pour appuyer sa requête, l'agence gouvernementale a eu recours à une injonction judiciaire en mettant en avant le All Writs Act, une loi datant de 1789 et censée lui donner l'autorité nécessaire pour obtenir satisfaction.
Le recours à cette législation datant de deux bons siècles a généré beaucoup de commentaires (une loi vieille de plus de 200 ans peut-elle vraiment répondre aux problématiques actuelles du respect de la vie privée ?) mais il apparaît que le gouvernement fédéral y a en fait très régulièrement recours.
Selon un décompte de l'ACLU (American Civil Liberties Union), pas moins de 63 requêtes du gouvernement ont fait mention du All Writs Act pour tenter d'obtenir la coopération d'Apple comme de Google afin de débloquer des smartphones dans le cadre de diverses enquêtes.
En fait, les deux entreprises ont régulièrement répondu favorablement à ces requêtes ces dernières années (les instances remontent à 2008) mais Apple a commencé à faire de la résistance depuis quelques mois.
Contacté, Google a indiqué avoir régulièrement reçu de telles requêtes mais jamais au point de devoir créer des outils pour affaiblir les sécurités de ses propres produits, ce que le groupe aurait, comme la firme à la pomme, refusé de faire.
Une douzaine de requêtes invoquant le All Writs Act seraient toujours actives, relève l'ACLU, certaines visant d'ailleurs Google et sa plate-forme Android. Maintenant que le cas de San Bernardino est annulé, c'est l'affaire de l'iPhone de Brooklyn qui focalise l'attention : le Department of Justice dira d'ici quinze jours si ce cas est également abandonné ou pas, ce qui pourrait suggérer que le FBI a mis la main sur une méthode pouvant débloquer les iPhone, au moins ceux d'ancienne génération.