L'affaire du massacre de militaires américains à Pensacola (Floride) est l'occasion pour le gouvernement américain de remettre la pression sur Apple pour tenter de d'obliger la firme à créer une backdoor ou fournir des outils pour déverrouiller les iPhone dans les affaires judiciaires sensibles.
Le président Donald Trump s'en est lui-même mêlé en réclamant dans un tweet un peu plus de coopération de la part d'Apple mais la firme, qui avait tenu bon dans l'affaire de San Bernardino datant de décembre 2015 et qui fait de la sécurité des données de ses utilisateurs un argument marketing, n'a toujours pas cédé aux injonctions.
Dans la nouvelle affaire de Pensacola, un point intrigue particulièrement la presse américaine : si le FBI a sans doute pu déverrouiller les iPhone 5 et 7 du tueur à l'aide de dispositifs comme le boîtier GrayKey, aurait-il également réussi à débloquer l'iPhone 11 Pro Max de son complice, pourtant beaucoup plus récent et en principe mieux sécurisé ?
C'est ce qu'affirme Forbes en soulignant que le mot de passe du smartphone n'a pas été communiqué au FBI, pas plus que la reconnaissance faciale Face ID n'a été employée pour forcer le déverrouillage.
Forbes assure que les autorités auraient employé un boîtier GrayKey pour contourner le verrouillage de l'iPhone 11 Pro Max, ce qui signifierait que même la dernière version d'iOS et du hardware ne sont pas immunisés, malgré l'ajout des sécurités supplémentaires après le cas de San Bernadino.
Mais si le FBI est parvenu à débloquer le dernier iPhone en date, pourquoi tout ce nouveau raffût pour forcer Apple à fournir un moyen de déverrouillage ? Certains y voient une volonté d'obtenir un outil officiel de déblocage des appareils mobiles qui pourrait être mis à jour régulièrement, sans être obligé de faire appel au marché gris de exploiteurs de failles faisant chèrement payer leurs services...