Avec en perspective une valorisation à plus de 100 milliards de dollars, OpenAI prépare une nouvelle levée de fonds menée par la société de capital-risque Thrive Capital. Déjà premier actionnaire de la start-up américaine d'IA, Microsoft mettrait encore une fois la main à la poche.
Après avoir investi 13 milliards de dollars dans OpenAI depuis 2019, Microsoft détient 49 % du capital du créateur du très populaire chatbot IA ChatGPT et de divers modèles d'IA générative. Suite à la publication estivale de GPT-4o mini, ChatGPT a franchi le cap des 200 millions d'utilisateurs actifs par semaine, soit le double par rapport à novembre dernier.
Hormis Microsoft, Apple et Nvidia discuteraient également d'un investissement dans OpenAI. Apple, Microsoft et Nvidia… c'est le podium américain des entreprises les plus valorisées au monde.
Dans la logique des choses pour Apple ?
En n'entrant pas dans la stratégie habituelle du groupe plutôt axée sur des rachats, l'investissement d'Apple dans OpenAI serait une petite surprise. Toutefois, Apple va intégrer ChatGPT à Siri et d'autres outils à l'échelle de ses systèmes d'exploitation, en marge de sa révolution Apple Intelligence.
Il y a donc des atomes crochus entre Apple et OpenAI, même si ChatGPT (GPT-4o) ne devrait être qu'une option parmi d'autres. Ce dernier point pourrait être quelque peu brouillé le cas échéant.
Rappelons qu'Apple avait l'intention d'obtenir un siège d'observateur (sans pouvoir décisionnel) au sein du conseil d'administration à but non lucratif d'OpenAI, mais ce projet ne s'est pas concrétisé. Parallèlement, Microsoft a renoncé à un tel rôle qui inquiétait les régulateurs en matière de pratiques anti-concurrentielles.
Rien n'est encore acté
Les inquiétudes des régulateurs pourraient ne pas être calmées si Nvidia, principal fournisseur des puces du traitement et du développement de l'IA avec ses GPU, se joint aussi à la partie pour investir dans OpenAI.
Selon Bloomberg, qui cite une note interne aux employés d'OpenAI, la directrice financière Sarah Friar a indiqué que l'entreprise recherche des capitaux frais. Le financement serait utilisé pour acquérir davantage de puissance de calcul et dans l'optique d'autres dépenses d'exploitation.