La 5G ne sera pas vraiment d'actualité en France avant 2020 au mieux mais les préparatifs de son arrivée ont déjà commencé. L'exemple du processus d'attribution des fréquences 5G en Italie, valorisé à 6,6 milliards d'euros (alors que le gouvernement en attendait 2,5 milliards d'euros) révèle la puissance de l'enjeu, au risque d'impacter les investissements futurs.
La France n'en est pas encore là et doit mettre en place l'an prochain son propre processus d'attribution. A cette fin, l'Arcep, régulateur français des télécommunications, lance une consultation publique en prévision d'un déploiement 5G commercial à partir de 2020.
Les nouvelles fréquences utilisables en 5G ayant été identifiées (3,4-3,8 GHz, 26 GHz et 1,4 GHz), l'Autorité souhaite désormais recueillir l'avis des acteurs du marché télécom français (opérateurs, équipementiers mais aussi aussi collectivités territoriales) à exprimer leur avis et leurs besoins en vue de préparer au mieux le cadre de l'attribution des fréquences.
Le sujet est particulièrement sensible dans la mesure où la 5G ouvrira plus que jamais, par ses débits élevés et ses temps de latence courts, des opportunités dans de nombreux secteurs (médical, industriel, agricole, villes intelligentes, voitures autonomes) au-delà des usages mobiles purs.
L'Arcep interroge donc les différentes parties concernées sur les usages à venir, les besoins anticipés, les attentes sur les obligations de couverture et les disponibilités de fréquences, bande par bande.
La consultation publique sera ouverte jusqu'au 19 décembre et permettra d'établir le cadre du processus d'enchères l'an prochain, avec un appel à candidatures lancé à partir de mi-2019.