À 8h25 depuis le Centre spatial guyanais à Kourou (13h25 heure de Paris), une fusée Ariane 5 (version ES) a décollé avec succès. À bord, quatre nouveaux satellites (satellites 23 à 26) de la constellation Galileo d'une masse de 715 kg chacun.

Pour cette mission d'une durée nominale de 3 heures 56 minutes et 54 secondes (du décollage à la séparation des satellites), il s'agira de placer les satellites sur une orbite circulaire d'une altitude de près de 23 000 km. S'il n'y a pas de problème, il seront opérationnels dans six mois.

La constellation du système de navigation par satellite de l'Europe comprendra ainsi 26 satellites (opérationnels et exemplaires de remplacement). Quatre autres satellites seront encore à déployer jusqu'en 2021 pour compléter la première génération de satellites (24 satellites opérationnels et 6 satellites de remplacement).

L'Agence spatiale européenne (ESA) souligne que les services initiaux pour Galileo ont débuté le 15 décembre 2016 et sont utilisés par plus de 100 millions de terminaux commerciaux (dont des smartphones de dernière génération). C'est toutefois une estimation qui remonte au début de l'année.

Selon Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d'études spatiales (Cnes), Galileo compte à ce jour 400 millions d'utilisateurs. Au micro d'Europe 1, il met en avant une précision de Galileo à peu près dix fois supérieure à celle du GPS américain.

" Avec le GPS, vous savez dans quelle rue vous êtes. Avec Galileo, vous savez de quel côté de la rue vous êtes. C'est extrêmement important si on parle du véhicule autonome connecté. […] Galileo permet en même temps de dater avec une précision d'un milliardième de seconde les événements. […] C'est pour ça que Galileo est en train de s'imposer au niveau mondial. "

Contrairement au GPS, Glonass pour la Russie et Beidou pour la Chine qui sont des systèmes plutôt militaires, Jean-Yves Le Gall souligne que Galileo est un système civil. Rappelons par ailleurs l'interopérabilité entre par exemple Galileo et le GPS.