La semaine dernière, un petit astéroïde nouvellement découvert, ultérieurement désigné 2025 TF, a effectué un passage extraordinairement proche de notre planète. L'objet a survolé l'Antarctique à une altitude de 409 ± 14 km, ce qui le place à une altitude similaire à celle de la Station spatiale internationale (ISS).
Mesurant entre 1,2 et 2,7 m de diamètre, ce géocroiseur ne représentait aucune menace directe. Son passage est devenu le deuxième plus proche jamais enregistré après le petit astéroïde 2020 VT4 à 380 km.
Repéré moins de six heures après son proche passage
La principale préoccupation soulevée par cet événement n'est pas le risque d'impact, mais la détection tardive. L'astéroïde 2025 TF a été repéré pour la première fois par les observatoires en Arizona moins de six heures après son approche la plus proche.
Cette détection post-passage souligne une lacune dans nos systèmes de défense planétaire, qui sont principalement optimisés pour repérer des objets plus grands et potentiellement plus dangereux.
Les petits corps célestes comme 2025 TF, sombres et rapides, échappent encore souvent à notre vigilance jusqu'à ce qu'ils soient déjà dans notre voisinage immédiat.
Aucun risque pour l'ISS
Selon les données du Minor Planet Center de l'International Astronomical Union, le passage le plus proche a eu lieu le 1er octobre. L'objet a frôlé la Terre à une vitesse relative de 20,9 km/s, soit plus de 75 000 km/h.
Son survol au-dessus du pôle Sud le place bien en dessous de l'orbite de nombreux satellites et à altitude voisine de celle de l'ISS. Heureusement, la Station spatiale internationale n'orbite pas au-dessus de l'Antarctique, ce qui a écarté le risque de toute collision dans ce cas précis.
Faut-il s'inquiéter de ces survols rapprochés ?
Bien que cet événement puisse sembler alarmant, il n'est pas unique. Grâce à l'amélioration de la technologie, les astronomes détectent désormais des passages rapprochés et sûrs plusieurs fois par semaine.
Un objet de la taille de 2025 TF se serait très probablement désintégré entièrement en entrant dans l'atmosphère terrestre, ne posant aucun danger au sol.
Reste que cet événement sert de rappel. Notre capacité à suivre les objets géocroiseurs plus petits doit encore être perfectionnée pour anticiper et, si nécessaire, réagir à une menace potentielle, même si celle-ci reste statistiquement faible.