C'était une question sensible il y a quelques années encore : le FBI menait un bras de fer avec Apple pour contraindre la marque à déverrouiller les iPhone de criminels et terroristes afin d'accélérer les enquêtes fédérales.

Apple a toujours refusé de faciliter le travail des autorités, préférant garantir la confidentialité des données de ses utilisateurs, du moins en apparence... Situation qui n'a pas été sans poser quelques problèmes pour les autorités au fil des dernières années, et qui les a encouragés à se tourner vers des spécialistes du piratage et à développer leurs propres outils.

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C'est ainsi que le FBI a annoncé avoir réussi à pirater le smartphone Android de l'individu ayant tiré sur Donald Trump le 13 juillet dernier lors d'un rassemblement à Meridian en Pennsylvanie.

La police fédérale n'a pas eu recours à Google pour déverrouiller le smartphone, mais utilisé ses propres outils. Le smartphone de Thomas Matthew Crooks n'aurait ainsi tenu que 40 minutes. Il s'agissait d'un smartphone Samsung récent disposant des dernières mises à jour disponibles. L'appareil a été envoyé au laboratoire du FBI à Quantico en Virginie, et il a été soumis aux attaques du logiciel Ufed de Cellebrite, permettant ainsi de contourner l'ensemble des protections de l'appareil.

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Le logiciel Ufed permet aux forces de l'ordre d'accéder aux données de n'importe quel smartphone verrouillé en contournant les dispositifs de sécurité basiques comme les mots de passe, mais également les dispositifs plus techniques misant sur l'identification biométrique. Selon Cellebrite, Ufed prend en charge plus de 25 000 modèles de smartphones.

Reste que l'outil présente encore quelques difficultés avec certains appareils, notamment ceux sous iOS 17.4 et certains iPhone sous iOS 17.1 à 17.3.1.

Crédit photo  AP/Sipa/Gene J. Puskar