Mercure, la planète la plus proche du Soleil, est aussi la plus petite de notre système solaire et l'une des moins explorées par les sondes terrestres. La mission européenne et japonaise BepiColombo doit nous en apprendre plus en creusant les questions laissées ouvertes par la mission Messenger de la NASA entre 2011 et 2015.

Les agences spatiales européenne (ESA) et japonaise (JAXA) participent à cette nouvelle mission avec l'orbiteur planétaire de Mercure MPO ("Bepi") développé par la première et l'orbiteur magnétosphérique de Mercure MMO ("Mio"), réunis dans un module de transfert MTM chargé de les amener à destination grâce à une propulsion hélioélectrique et par catapulte gravitationnelle.

BepiColombo 01

MPO se chargera de recueillir des données sur la surface et l'intérieur de Mercure à l'aide d'une dizaine d'instruments, tandis que MMO observera le champ magnétique et la magnétosphère de la planète pour une mission d'observation qui doit durer une année, avec une extension éventuelle d'une année supplémentaire.

MPO BepiColombo

MPO

Le décollage est prévu le 20 octobre 2018 à l'aide d'une fusée Ariane 5 depuis le site de Kourou et la mission nécessitera sept années de voyage avant d'atteindre Mercure, ce qui lui demandera un survol de la Terre, deux survols de Vénus (en 2020 et 2021) et six survols de Mercure (le premier en 2021 et le dernier en janvier 2025) avant de se placer en orbite autour de la planète, d'ici décembre 2025.

C'est que la proximité du Soleil génère une puissante attraction qui rend difficile la mise en orbite autour de Mercure et va nécessiter "plus d'énergie que pour envoyer une mission vers Pluton".

Source : ESA