Le Salvador a été le premier à s'ouvrir au bitcoin en parallèle de sa monnaie officielle et la République Centrafricaine suit désormais le même chemin. Une loi vient d'être votée qui légitime le bitcoin comme monnaie alternative au Franc CFA et en fait le premier pays africain à reconnaître officiellement la cryptomonnaie.
L'idée est également de tenter d'améliorer le quotidien des habitants et d'ouvrir de nouvelles opportunités. La monnaie virtuelle échappe au contrôle de la Banque centrale des Etats Africains (BEAC), ce qui n'a pas manqué de soulever quelques inquiétudes chez d'anciens représentants politiques du pays, même si elle peut permettre de moins dépendre du dollar dans les échanges internationaux pour la vente de ses ressources comme les diamants, l'or, l'uranium et le pétrole.
Selon Reuters, la BEAC a été mise au pied du mur et a découvert en même temps que le public cette nouvelle législation. Les interrogations sont les mêmes que lors de son officialisation au Salvador : la haute volatilité du bitcoin peut appauvrir aussi vite qu'il peut enrichir, ce qui peut fragiliser un pays riche en ressources naturelles mais dont la population reste très pauvre et marquée par les tensions internes.
En proposant une porte de sortie à l'impératif du dollar dans les échanges grâce au bitcoin, le gouvernement centrafricain espère gagner en indépendance mais devra composer avec les fortes variations de la cryptomonnaie.