Fin de parcours pour la plate-forme d'échanges en bitcoins Mt. Gox qui a cessé ses activités en début d'année après la disparition de ses réserves de bitcoins. Elle avait demandé à se placer sous le régime des faillites au Japon, où se trouve son siège social, avec l'espoir d'y voir plus clair et éventuellement de se réorganiser pour se relancer ultérieurement.
Elle vient cependant de décider d'abandonner la procédure de mise en faillite et demande désormais sa liquidation, selon une information du Wall Street Journal. La difficulté de mise en place de la procédure, qui impose de faire appel aux 127 000 clients de la plate-forme, disséminés dans le monde entier, serait l'une des raisons de ce revirement.
Par ailleurs, les projets de réorganisation permettant de relancer la plate-forme ne seraient pas assez aboutis pour se lancer dans une telle opération, même si la cession à un repreneur reste une possibilité. Elle permettrait notamment aux clients d'être en partie remboursés des centaines de millions de dollars évaporés depuis l'arrêt de la plate-forme.
Sur les 850 000 bitcoins disparus, seuls 200 000 ont été retrouvés sur des portefeuilles virtuels de Mt. Gox. Le reste a peut-être été volé lors d'une attaque informatique qui a précédé la fermeture brutale de la plate-forme, mais des zones d'ombre subsistent sur ce qui s'est passé début février.
Le tribunal du district de Tokyo a deux semaines pour se prononcer sur la demande de liquidation, mais une autre échéance arrive en fin de semaine pour Mt. Gox : la justification de sa demande de mise en faillite sous le régime dit Chapter 15 aux Etats-Unis pour contrer une plainte de type class action.
MaJ 12:40 : un administrateur provisoire a été nommé par le tribunal de Tokyo pour gérer les actifs de la société. Il devra gérer à la fois la liquidation au Japon et aux Etats-Unis dans le cadre de la procédure du Chapter 15.