Si la plate-forme Mt. Gox s'est placée en faillite au Japon, où se trouve son siège social, elle a également demandé un placement en faillite aux Etats-Unis, sous le régime spécial du Chapter 15 qui protège les ressources situées aux Etats-Unis d'une entreprise qui n'y est pas domiciliée.
Et face au mystère de la disparition de centaines de milliers de bitcoins qui pose de multiples questions depuis le début de l'année, un juge compte bien profiter de la validation de cette mesure pour poser des questions directes à son président, Mark Karpeles.
La juge Stacey Jernigan a sommé Mark Karpeles de se présenter devant la cour de Dallas pour valider sa requête qui, si elle est acceptée, permettra d'éviter au moins un temps les désagréments d'une plainte de type class action montée par les client mécontents.
Et c'est bien Mark Karpeles qu'elle attend en personne, et non un représentant local, pour s'expliquer mi-avril sur sa requête pour la mise en faillite sous le Chapter 15. Car elle compte obtenir aussi des réponses sur l'étrange gestion de la plate-forme Mt. Gox, dont certains salariés s'inquiétaient dès 2012 d'un fonctionnement étrange où l'argent des clients semblait servir aux dépenses de fonctionnement du groupe.
Sur les 850 000 bitcoins disparus initialement, 200 000 ont été retrouvés mais 650 000 environ sont toujours manquants et des soupçons restent présents sur le rôle du président de la plate-forme, qui est vu comme celui qui détient les informations sur ce qui s'est passé au sein de Mt. Gox et de son arrêt brutal.