Le bitcoin a connu son heure de gloire fin 2013 et début 2014 avec une valeur grimpant à plus de 700 dollars, puis 1000 dollars, et alimentant toutes les spéculations. Cela a également eu le mérite de faire parler des monnaies virtuelles, de leurs atouts et de leurs faiblesses.
Les mises en gardes des institutions financières mondiales et divers cas de fraude ou de disparition de bitcoins chez plusieurs acteurs ont donné un coup de frein à l'essor plus avant de la valeur du bitcoin, l'entraînant dans une spirale descendante depuis mi-2014.
Revenue un peu au-dessus de 200 dollars, elle vient encore de connaître un brutal recul de 21%, l'amenant à 179,37 dollars, soit un recul de 44% par rapport au début de l'année et de 85% depuis son record à 1165 dollars en décembre 2013, ce qui correspondrait à une valeur de 11,3 milliards de dollars sortie de l'écosystème Bitcoin depuis cette date, souligne le Wall Street Journal.
Cette situation pose problème non aux spéculateurs mais aux mineurs de bitcoins qui alimentent le système en fournissant la puissance de calcul pour traiter les transactions en échange de la génération régulière de nouveaux bitcoins.
L'extraction de nouveaux bitcoins étant de plus en plus difficile, d'importants moyens ont été déployés par certains mineurs. Avec l'effondrement de la valeur, l'espoir de rentabiliser ces investissements s'éloigne, à moins d'un retournement de situation. Mais certains ne peuvent déjà plus attendre cet hypothétique événement.
Le journal économique cite le cas de la société CoinTerra exclue d'un datacenter consacré à l'extraction de bitcoins faute de pouvoir régler ses factures. Ces désistements ont conduit pour la première fois à un recul de la puissance de calcul totale du réseau bitcoin.
Même si des mécanismes de régulation existent dans l'algorithme d'extraction, la brutalité des changements de valeur ne permettra peut-être pas à tous les acteurs de tenir le choc.