Le Bitcoin, monnaie virtuelle non contrôlée par les institutions bancaires, inquiète autant qu'il fascine ces dernières. A la tentation des profits générés par l'explosion de la valeur de son cours, les autorités bancaires internationales lancent des avertissements pour rappeler toute l'incertitude qui plane sur ce type de ressource par rapport aux devises classiques.

Après la Banque de France et surtout l'Autorité chinoise qui a interdit aux banques chinoises de traiter des opérations en Bitcoins, ce qui a conduit à un reflux de sa valeur montée ces dernières semaines à plus de 1000 dollars, c'est l'Autorité Bancaire Européenne ( EBA ) qui émet un avertissement à ceux qui seraient tentés d'y avoir recours.

Les griefs sont les mêmes que ceux exposés précédemment : les montants en Bitcoins ne présentent pas de garanties contre les pertes, contrairement à ce qui existe pour les dépôts dans les institutions bancaires et que la fermeture subite des plates-formes d'échange peut conduire à tout perdre sans recours, sans compter la forte volatilité du cours.

Les porte-feuilles virtuels en Bitcoins, stockés sur ordinateur ou smartphone, ne sont pas à l'abri de hackers (et plusieurs affaires de vols de Bitcoins ont émergé ces derniers mois) et les transactions réalisées ne présentent aucun recours de remboursement en cas de problème.

L'EBA évoque également le haut degré d'anonymat des transactions en Bitcoins qui peuvent servir à alimenter des activités criminelles, notamment en matière de blanchiment d'argent, avec un risque que des autorités judiciaires imposent la fermeture de plates-formes d'échange, ce qui revient au risque d'absence de garanties sur les fonds évoqué plus haut.

Sans la déconseiller formellement, l'Autorité bancaire européenne appelle donc à la prudence concernant l'utilisation du Bitcoin et appelle les utilisateurs à bien en comprendre les implications et à ne pas y risquer des sommes qu'ils ne pourraient pas se permettre de perdre subitement.

La mise en garde concerne les particuliers mais aussi peut-être et surtout les entreprises et établissements bancaires attirés par la montée en puissance de cette monnaie virtuelle.