Bouygues Telecom et SFR officialisent aujourd'hui leur entrée en négociations exclusives pour céder leur société commune Infracos à Phoenix Tower International. Cette opération concerne la gestion de près de 3 700 sites radios mutualisés en zone moins dense du territoire.
Pour alléger la dette des opérateurs français
La vente est avant tout une bouffée d'oxygène financière pour les deux opérateurs français. La transaction devrait leur permettre de générer du cash et de réduire leur endettement.
Bouygues Telecom évoque un impact positif sur son endettement financier net qui est attendu entre 300 et 350 millions d'euros. Pour SFR, ce serait un produit brut de cession de 480 millions d'euros.
Si une telle manne financière s'inscrit dans une stratégie globale de désendettement, cette dernière est particulièrement suivie pour Altice France, la maison mère de SFR. L'éventuel rachat de SFR occupe actuellement les esprits, avec la perspective d'un futur marché français à trois opérateurs.
Phoenix Tower International en poids lourd en France
Spécialiste des infrastructures de téléphonie mobile, Phoenix Tower International (PTI) va quasiment tripler sa présence en France. Son parc atteindra les 10 000 sites, confortant l'Hexagone comme son plus grand marché.
La manœuvre permet à Bouygues Telecom et SFR de continuer à utiliser le réseau mobile via un contrat d'hébergement. Notamment sous réserve de l'aval des autorités compétentes telles que des autorités de concurrence et de l'Arcep, l'opération est prévue pour être finalisée d'ici la fin d'année 2025.
À noter que Bouygues Telecom et SFR avaient conclu leur accord stratégique pour partager une partie de leurs réseaux d'accès mobiles début 2014. Ce qui avait donc donné naissance à leur coentreprise Infracos.