On dit souvent que les câbles sous-marins représentent l'ossature d'Internet tant leur importance est vitale dans l'acheminement des télécommunications entre pays et continents, en attendant de pouvoir faire de même avec les constellations de satellites en orbite autour de la Terre.

Avec la montée des tensions géostratégiques, ces câbles de fibre optique s'étirant sur les fonds marins constituent des actifs sensibles fragiles et de nature à désorganiser les communications adverses en cas de conflit, même si les redondances sont là pour réacheminer les flux en cas de coupure sur un point précis.

Un câble sous-marin interrompu en Mer Baltique

Malgré tout, les militaires restent attentifs à la possibilité de sabotage de câbles sous-marins et les responsables de l'OTAN s'inquiétaient récemment de la présence russe à proximité de ces câbles et de déclarations affirmant que le pays était en capacité de les neutraliser.

Câble C-Lion1 (credit : Dirk1981 - Wikipedia - CC-BY-SA 2.0)

Après la rupture mystérieuse d'un câble entre l'Estonie et la Suède il y a quelques mois, c'est maintenant l'interruption des communications sur un câble entre la Finlande et l'Allemagne qui interroge.

Le câble sous-marin C-Lion1 ne répond et tout laisse penser que le câble a été entièrement sectionné, aucune fibre optique ne transmettant plus d'information, ce qui laisse penser qu'il a été coupé.

Un message russe ?

Il faudra sans doute aller voir sur place pour déterminer la cause mais, dès à présent, l'opérateur Cinia souligne que ce genre d'incident n'est pas possible en Mer Baltique sans un "impact extérieur".

L'une des causes possibles est une réponse russe à un grand exercice  militaire avec l'OTAN venant de débuter en Finlande à 200 kilomètres de la frontière avec la Russie et qui est lui-même un signal envoyé pour refroidir toute volonté d'opération russe dans le prolongement du conflit avec l'Ukraine.

Pour le moment, personne n'accuse personne mais la problématique des câbles sous-marins prend une place grandissante dans les inquiétudes stratégiques en tant que cible directe dans le cadre d'un conflit ouvert ou de cible indirecte au coeur de conflits hybrides qui ne disent pas leur nom.

Source : Le Figaro