Les dégâts sur les câbles sous-marins posés sur le fond de la Mer Baltique se sont multipliés ces derniers mois, faisant craindre une action offensive de la Russie dans le cadre d'une guerre hybride et de démonstrations de force face à l'OTAN.

Jusqu'à présent, les ancres traînées parfois sur des dizaines de kilomètres par des navires vétustes aux équipages mal formés n'ont pas permis d'incriminer directement la Russie, même si cette possibilité reste privilégiée par les pays concernés qui n'hésitent pas à parler de sabotage orchestré.pour déstabiliser la région et tester la réaction des intervenants.

Elle ne s'est pas faite attendre puisque l'OTAN a déclaré récemment renforcer ses patrouilles tandis que les pays riverains ont décidé d'une surveillance accrue des flux de navires afin d'interpeller rapidement les suspects.

Nouveau câble sous-marin endommagé en Mer Baltique

Un nouvel incident a été signalé ce dimanche avec l'endommagement d'un câble sous-marin reliant la Suède à la Lettonie, dans les eaux suédoises et par 50 mètres de fond.

Cable internet sous-marin

Rapidement, un navire suspect, le Michalis San, et deux autres navires présents sur la zone ont été ciblés, rapporte l'AFP. La Lettonie a envoyé un navire de guerre sur place et une enquête pour "sabotage aggravé" est ouverte en Suède.

Les câbles sous-marins sont plus que jamais des infrastructures sensibles et leur fragilité les rend particulièrement vulnérables et faciles à perturber même si, dans le cas de câbles de fibre optique pour acheminer les données d'Internet, il existe des systèmes de redondance et de redirection de flux.

Pas de preuves directes mais...

La Russie est suspectée de cartographier les réseaux de câbles sous-marins et de chercher à en identifier les points de faiblesse. Un navire russe a été récemment surpris jusque dans les eaux britanniques et a été escorté par un bâtiment militaire, signe de tensions grandissantes et d'une suspicion quant aux actions attribuées à la Russie.

Internet cable marin

Si les incidents observés ces derniers mois ne montrent pas clairement d'implication directe des Russes, leur plus grande fréquence pose question et impose la prise de mesures de surveillance renforcées.

Source : Le Figaro / AFP