A 76 ans, le patient qui avait reçu le premier coeur artificiel de Carmat le 18 décembre 2013 est finalement décédé ce dimanche 2 mars à l'hôpital européen Georges-Pompidou.
Ce n'est qu'aujourd'hui que l'hôpital a annoncé officiellement l'information, précisant que des analyses approfondies seraient menées pour définir clairement les raisons du décès. Un diagnostic qui pourrait être facilité par le coeur artificiel lui-même qui enregistrait une partie des constantes vitales du patient.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine a immédiatement réagi en présentant ses condoléances à la famille du patient, sans remettre en cause l'efficacité de la prothèse révolutionnaire de Carmat.
Le patient, dont l'identité est restée secrète, a été félicité pour son courage par l'hôpital Georges-Pompidou qui salue un homme qui " pleinement conscient de l'enjeu, a , par sa confiance, son courage et sa volonté, apporté une contribution mémorable aux efforts engagés par les médecins pour lutter contre une maladie en pleine évolution."
Il souffrait d'insuffisance cardiaque terminale, et l'implantation d'un coeur artificiel se présentait alors comme la seule alternative possible. Le coeur artificiel de Carmat se présente comme une réponse partielle à la pénurie de coeurs disponibles pour les greffes, mais il n'est pour autant pas adressé à l'ensemble des patients.
En effet, le coeur artificiel de Carmat est encombrant, il s'adresse donc aux patients disposant d'une cage thoracique importante. Mais il se veut également le dernier recours pour les patients ne pouvant pas supporter une greffe de coeur traditionnelle. Le coeur bionique de Carmat se présentant comme une petite révolution par la présence de parties animales limitant la nécessité d'un traitement anticoagulation très lourd chez le patient, ce qui limite les risques d'hémorragies.