L'intelligence artificielle générative occupe tous les esprits depuis fin 2022 et la diffusion de ChatGPT, l'IA développée par OpenAI et capable de répondre aux questions en langage naturel mais aussi d'automatiser de nombreuses tâches.

Depuis, les IA génératives se sont multipliées, ouvrant de nouvelles perspectives mais posant aussi beaucoup de questions dont celles de la destruction des emplois, de la récupération des données sur Internet sans accord des ayants droit...ou de la consommation des ressources.

Sur ce dernier point, une étude venant de l'Université de Californie a tenté de déterminer la consommation d'eau associée au fonctionnement des datacenters donnant vie aux intelligences artificielles.

ChatGPT l'assoiffé

Car taper plus ou moins innocemment des requêtes sur ChatGPT a un coût non négligeable en matière de ressources comme l'électricité mais aussi la consommation d'eau nécessaire pour refroidir les serveurs, des éléments dont les utilisateurs n'ont pas forcément conscience.

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Selon les chercheurs, un demi-litre d'eau est consommé pour chaque ensemble de 5 à 50 requêtes, selon la complexité des questions posées à l'IA., la localisation des serveurs, la saison (temps chaud ou frais) et en tenant compte des utilisations indirectes comme le refroidissement des installations de production d'électricité nécessaires pour alimenter les datacenters.

Microsoft, dont certains datacenters donnent vie à l'IA de OpenAI,  a indiqué dans son dernier rapport environnemental une augmentation de 34% de sa consommation d'eau entre 2021 et 2022, dont une grande partie est attribuée à l'essor de l'intelligence artificielle.

La difficile gestion de l'eau

Chez Google, qui travaille également sur l'IA, la hausse de l'utilisation de l'eau est plutôt de l'ordre de 20%, avec des pics de consommation dans des régions aux Etats-Unis où l'accès à l'eau devient problématique.

Ces fortes augmentation d'utilisation de l'eau inquiètent les municipalités et les entreprises de gestion de l'eau, ce qui pourrait conduire à des mesures de restriction d'accès à la ressource pour les datacenters.

Microsoft, OpenAI et Google se défendent en indiquant travailler sur la question de l'optimisation de l'usage de l'eau et mettre en place des indicateurs et des systèmes de régulation.

Il reste à voir si le dérèglement climatique ne viendra pas amplifier le phénomène en imposant un refroidissement plus marqué et plus long des datacenters face aux canicules et dômes de chaleur.

Source : Associated Press