Les armes à faisceaux de particules ne seront peut-être plus cantonnées à la science-fiction. Une équipe de scientifiques chinois affirme avoir surmonté un obstacle à leur développement.

Cet obstacle a empêché la création de systèmes d'alimentation viables pour de telles armes en orbite, qui consistent à projeter un flux de particules subatomiques à une vitesse proche de celle de la lumière pour détruire une cible.

Quelle est la nature de la percée technologique ?

Le cœur du problème réside dans la physique même des accélérateurs de particules embarqués. Pour fonctionner, ces systèmes doivent propulser des particules via des impulsions électromagnétiques de plusieurs mégawatts, synchronisées avec une précision de l'ordre de la microseconde.

Jusqu'à présent, les systèmes capables de fournir une telle puissance manquaient de finesse, tandis que les systèmes ultraprécis ne supportaient pas l'énergie requise.

L'équipe menée par l'ingénieur Su Zhenhua de DFH Satellite Co, le plus grand fabricant de satellites chinois, a créé un système qui allie les deux.

Les performances annoncées par les chercheurs

Avec les tests au sol d'un prototype, le système a généré une puissance pulsée de 2,6 mégawatts tout en maintenant une précision de synchronisation de seulement 0,63 µs.

Selon les chercheurs, la plupart des alimentations existantes génèrent moins de 1 MW avec une précision d'environ 1 ms, un niveau bien inférieur.

Cette performance " résout efficacement les problèmes de longue date liés à l'alimentation limitée et à la précision de contrôle réduite des équipements spatiaux de haute puissance ".

Au-delà des armes, d'autres applications possibles

Si le potentiel militaire de cette technologie est évident, ses applications ne s'arrêtent pas là. Les scientifiques chinois soulignent que ce système pourrait révolutionner de nombreux domaines civils.

Parmi eux, les communications laser, le lidar spatial, les propulseurs ioniques avancés pour une meilleure manœuvrabilité des satellites, ou encore la télédétection par micro-ondes pour une observation de la Terre à très haute résolution.