Renforcée par une décision de la Cour de cassation d'avril 2025 qui lui a donné raison face à deux clientes qui refusaient l'installation d'un compteur intelligent Linky, l'enterprise Enedis va désormais mener l'assaut contre les derniers récalcitrants, selon une information de Capital.
Il resterait encore 2 millions de foyers non équipés en France qui ne veulent pas du compteur connecté pour diverses raisons, parmi lesquelles la crainte d'un pistage au quotidien de leur activité ou les effets des ondes électromagnétiques générées par le dispositif, malgré des rapports rassurants d'autorités comme l'Anses.
Surcoût pour les possesseurs d'anciens compteurs
Les arguments d'un suivi de consommation plus précis, de la possibilité de détection rapide de panne ou d'activation de services avec les compteurs Linky n'ont eu que peu d'effets sur une petite partie de la population s'étant opposée à l'installation de ces compteurs.
Si la tolérance était de mise pour ceux qui refusaient l'installation d'un compteur Linky jusqu'à présent mais fournissaient l'index de consommation à Enedis, ce ne sera plus le cas à partir du 1er août 2025.
A cette date, des frais de relève seront comptabilisés à raison de 6,48 euros hors taxes tous les deux mois pour les clients communiquant leur index. Pour ceux qui ne le font, il faudra encore ajouter 4,14 € HT tous les deux mois, soit un total de 10,62 € HT tous les deux mois, et donc un surcoût de 63,72 € HT par an.
Difficile d'échapper au compteur Linky
Enedis le justifie par les frais engagés pour le maintien d'une structure de suivi et de transmission des informations et le coût du maintien des anciens compteurs. Pour rappel, le compteur Linky permet justement de suivre régulièrement la consommation des foyers sans avoir à envoyer d'équipes de relève.
La décision de la Cour de cassation appuie désormais l'obligation d'installation des compteurs Linky et ces frais supplémentaires veulent dissuader les derniers réfractaires.
La seule exception reste celle de foyers pour lesquels l'installation est impossible mais ce sont des cas rares et spécifiques, indique la CRE (Commission de Régulation de l'Energie).