Le sommet COP21 à Paris en 2015 s'était terminé sur un bel élan prévoyant des efforts pour limiter la hausse moyenne des températures à la surface du globle à +2 degrés, et même à +1,5 degré dans le scénario le plus optimiste qui aurait permis de maintenir le climat à l'équilibre.

Pour la COP27 qui s'ouvre à Charm el-Cheikh, en Egypte, il n'est plus question de de tenter de préserver le climat actuel mais bien de freiner autant que possible la montée désormais inévitable des températures et leur cortège d'effets dévastateurs à l'échelle de la planète entière.

Le scénario de maintien à + 1,5 degré est désormais hors de portée et celui à +2 degrés semble suivre le même chemin. Avec une prévision à +3,8 degrés selon la trajectoire actuelle, il faudra déjà des efforts très conséquents pour espérer arriver à limiter la hausse des températures vers +2,4 à +2,8 degrés.

OMM temperatures moyennes

Cela signifie que le monde n'échappera pas à une multiplication des catastrophes naturelles de très grande ampleur avec des impacts profonds sur les écosystèmes et sur nos modes de vie du fait de l'évolution du climat.

Amplification des phénomènes

En ouverture du sommet COP 27, l'OMM (Organisation Météorologique Mondiale) souligne que la période 2015-2022 correspond aux huit années les plus chaudes jamais enregistrées, avec une intensification des répercussions sur la nature.

La hausse du niveau des mers s'accélère (10% de l'augmentation globale mesurée depuis 30 ans s'est jouée ces deux dernières années et demie), la fonte des glaciers alpins a atteint un niveau record en 2022 et le Groenland a vu pour la première fois de la pluie sur son point le plus élevé en septembre.

L'augmentation de la température moyenne est estimée en 2022 à +1,15 degré (par rapport aux niveaux pré-industriels) mais elle est modulée par l'effet refroidisseur de La Nina qui va durer jusqu'à la fin de l'année.

L'Europe se réchauffe vite

Globalement, les effets liés à la hausse des températures s'accélérèrent sur tous les fronts, insiste l'OMM, de la fonte des glaces à la chaleur emmagasinée dans les océans, en passant par les phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes, inondations, sécheresse selon les zones).

rechauffement climatique OMM

L'Europe n'est pas épargnée par le phénomène. Un rapport montre même que la hausse moyenne y est plus forte que dans d'autres zones géographiques, ce qu'illustre aussi une animation réalisée par la NASA en amont du sommet.

L'OMM rappelle l'importance de disposer de systèmes d'alerte précoce pour protéger les populations mais les coûts des destructions s'annoncent déjà colossaux.