Les mesures de confinement et la mise au ralenti de l'activité économique durant les confinements engendrés par la crise sanitaire du coronavirus ont eu pour effet de réduire les émissions de CO2 dans l'atmosphère à un niveau inégalé.
La réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre est de l'ordre de 7% par rapport à 2019, selon les données du Gobal Carbon Project qui a tenté d'en modéliser les valeurs, un record à l'ère industrielle.
Il y a évidemment des différences selon les régions. Si les scientifiques observent des baisses des émissions de 12% aux Etats-Unis et de 11% en Europe, elles ne sont que de 1,7% pour la Chine, dont l'économie a rapidement repris après le confinement du début d'année quand celles de la sphère occidentale ont rechuté plusieurs fois.
En France, la baisse des émissions de CO2 serait dans une fourchette de 9 à 15% selon les modélisations, témoignant de la sévérité des mesures de confinement et de restriction d'activité de certains domaines économiques qui persistent à ce jour.
Pour autant, cette baisse record n'est qu'une goutte d'eau dans le processus plus général du réchauffement climatique et n'aura pas vraiment d'influence sur la montée des températures moyennes.
Pour pouvoir jouer un rôle, il faudrait que cette baisse record soit reconduite d'année en année jusqu'en 2030, afin d'arriver à la fourchette d'une température moyenne augmentant de 1,5 à 2 degrés d'ici la fin du siècle telle que définie par l'accord de Paris durant la COP21.
Or actuellement, les tendances orientent plutôt vers une augmentation de la température moyenne à la surface du globe de 3 degrés, ce qui permettra pas d'éviter une forte montée des eaux et des cataclysmes climatiques de grande ampleur, en plus de phénomènes habituels devenus plus fréquents et brutaux.