cuba drapeau.png C'est fin mars 2008 que Raoul Castro, frère de Fidel et nouveau dirigeant de Cuba, a autorisé les Cubains à disposer d'une ligne mobile, un privilège jusque là réservé à un petit nombre de personnes ou obtenu de façon détournée.

Cette nouvelle liberté a incité les habitants à faire la queue devant les enseignes de l'opérateur d'état, ETECSA, pour signer un contrat d'ouverture de ligne d'une valeur de 120 dollars ( environ 76 € ), soit la moitié d'un salaire annuel moyen dans l'île, hors coût du téléphone et du forfait ensuite.


Très onéreux mais indispensable

Les lignes mobiles ainsi créées permettront d'appeler à l'étranger, où de nombreux Cubains sont partis chercher une meilleure situation, au coût de 1,70 € la minute vers les Etats-Unis ou de 3,70 € la minute vers l'Europe, tandis que les appels au sein de l'île seront facturés 0,19 € la minute.

Heureusement, certains Cubains peuvent compenser leurs faibles salaires avec des apports issus du secteur du tourisme et des sociétés étrangères. Mais dans la plupart des cas, il sera difficile de passer autre chose que des appels courts, pourtant déjà réconfortants pour maintenir les liens avec les membres de la famille.

Du fait de la faiblesse des circuits économiques, les terminaux mobiles, même basiques, restent très chers mais le lien apporté par la téléphonie mobile incite beaucoup de Cubains à s'en équiper. Cette mesure fait partie d'une série d'assouplissements et d'ouverture ( timide ) vers l'économie de marché annoncés au mois de mars par Raoul Castro.
Source : AP