La NASA a récemment communiqué un rapport sur les résultats d'analyse des échantillons de roche prélevés lors du forage intervenu à la fin du mois dernier.
Une roche d'une couleur grise qui dénote avec la couleur rouge de la surface de Mars et qui a finalement dévoilé sa composition dans le laboratoire d'analyse SAM de la sonde.
Les scientifiques ont ainsi isolé la présence de soufre, d'azote, d'hydrogène, d'oxygène, de phosphore et de carbone. Un cocktail qui n'a a priori rien d'extraordinaire et qui propose pourtant les éléments nécessaires au développement d'une forme de vie.
Dans l'absolu, ce ne sont pas réellement ces composants qui provoquent l'enthousiasme des chercheurs, mais la présence d'argile et de minéraux. Une argile qui s'est formée dans de l'eau, présente en grande quantité à la surface de la planète il y a des millions d'années, et qui ne pouvait alors se présenter que sous forme liquide.
La planète proposait donc à un moment de son histoire un environnement humide, avec la présence d'eau qui n'était alors ni acide, ni basique ou trop salée comme l'explique John Grotzinger et qui présentait une composition et des caractéristiques assez proches de l'eau douce présente naturellement sur Terre.
Curiosity vient donc de répondre à l'une des grandes questions fondamentales pour laquelle le programme a été lancé : Oui, la planète Mars a bel et bien pu proposer des conditions favorables au développement d'une forme de vie par le passé.
Actuellement, les analyses des échantillons ne permettent pas de certifier d'une présence de vie passée, les scientifiques annoncent que la vie microbienne aurait pu s'établir sur la planète, sans s'avancer davantage pour l'instant.