Les chercheurs de l'Energy Bioscience Institute de Berkeley se penchent depuis plusieurs années sur la fabrication de biocarburants, solutions écologiques et durables au manque de carburants fossiles.
Des recherches qui pourraient aboutir à la commercialisation d'un procédé de fabrication d'ici cinq à dix années seulement.
Les carburants produits seraient plus chers que ceux issus de l'industrie pétrolière, néanmoins ils se révéleraient plus performants, offrant davantage d'énergie par litre que l'éthanol.
Leur processus de fabrication reprend des principes initiés par le chimiste Chaim Weizmann pendant la Première guerre mondiale, à savoir la fermentation industrielle. Le processus permit à l'époque de fabriquer de l'acétone et de la cordite ( poudre noire) nécessaire au conflit.
Associé à un procédé de catalyse, la mixture obtenue par fermentation offre des caractéristiques proches de celles du carburant diesel.
En outre, le procédé de catalyse basé sur l'action de palladium et de phosphate de potassium permet également de moduler la teneur en hydrocarbures du biocarburant. Les chercheurs ont ainsi la possibilité d'obtenir un carburant léger comme de l'essence, plus complexe comme du Diesel ou encore un carburant s'approchant de celui des avions à réaction.
La similarité des résultats avec ceux de l'industrie pétrolière va jusqu'à la possibilité de produire des plastiques avec d'autres traitements chimiques.
Actuellement, le groupe BP semble avoir posé une option sur le procédé en finançant l'institut à hauteur de 500 millions de dollars pour accélérer tant sa finalisation que sa commercialisation.