Le groupe Volkswagen n'en a toujours pas fini avec le "dieselgate" et son virage sur les chapeaux de roue vers les motorisations électriques ne fait pas oublier les circonstances de la mise en place d'un système de triche dans certains de ses moteurs diesel pour réduire drastiquement les émissions polluantes NOx durant les tests de contrôle et polluer à des niveaux importants le reste du temps.
En l'occurrence, l'une des questions qui se pose est de savoir si le constructeur allemand a utilisé le prêt de 400 millions d'euros accordé par la BEI (Banque Européenne d'Investissement) pour développer les technologies nécessaires à la triche plutôt que de s'en servir pour réduire l'impact environnemental de ses moteurs, qui était l'objectif initial de l'investissement accordé.
L'Olaf (Office européen de lutte anti-fraude), qui a mené une investigation sur ce sujet, a remis les résultats de son enquête en juillet à la BEI et au parquet de Brunswick et il reste à voir si les conclusions mèneront à une sanction.
En 2015, après l'éclatement du scandale Volkswagen aux Etats-Unis, le constructeur avait confirmé que plus de 11 millions de véhicules dans le monde embarquaient le logiciel truqueur, déclenchant également des vérifications au plan national (avec la Commission Royal) avec l'intention de découvrir si d'autres constructeurs automobiles ont également triché sur les émissions polluantes.