Par le biais d'une mise en demeure envoyée le 18 septembre, The Walt Disney Company a exigé le retrait par la start-up d'intelligence artificielle Character.AI de nombreux personnages de son univers.

Allant de personnages de " La Reine des neiges ", en passant par des personnages de Marvel et Star Wars comme Spider-Man ou Dark Vador, le géant du divertissement a accusé la plateforme de chatbots et compagnons IA d'une utilisation sans autorisation.

La nature des reproches formulés par Disney

Disney accuse Character.AI d'une " violation flagrante " de ses droits d'auteur. La lettre, consultée par la presse américaine, stipule que le service " exploite d'innombrables chatbots " basés sur ses œuvres, ce qui " trompe et désoriente les consommateurs ".

La firme s'inquiète particulièrement pour les plus jeunes utilisateurs qui pourraient croire interagir avec des versions officielles.

Pire, Disney souligne que certains chatbots sont " connus pour être sexuellement abusifs ou autrement nuisibles et dangereux pour les enfants, offensant les consommateurs de Disney et portant une atteinte extraordinaire à la réputation et au prestige de Disney ".

Dont acte pour Character.AI

Face à la menace, Character.AI a rapidement retiré des personnages cités. Un porte-parole a expliqué Variety que " tous les personnages sur notre service sont générés par les utilisateurs ", comparant le phénomène à de la " fan fiction, mais sous une forme interactive ".

Tout en se pliant à la demande, la start-up tend la main à l'industrie. Son objectif déclaré est de " donner aux détenteurs de propriété intellectuelle les outils pour créer des expériences contrôlées, engageantes et génératrices de revenus ".

Une action plus large de Disney

L'action de Disney n'est pas un cas isolé. Elle illustre une offensive plus large pour protéger la propriété intellectuelle face à l'essor de l'IA. Disney est déjà engagé dans des poursuites judiciaires contre d'autres entreprises d'IA, notamment le générateur d'images Midjourney.

L'affaire rappelle également les dangers potentiels des chatbots non modérés, alors que Character.AI a déjà fait l'objet d'une action en justice après qu'un adolescent se soit suicidé, prétendument encouragé par un chatbot inspiré d'un personnage de la série " Game of Thrones ".

Source : Variety