Disneyland Paris fait donc les frais de la cyberattaque d'envergure intervenue le 20 juin dernier, bien que les données des clients et des salariés soient épargnées. Ce sont les entrailles du parc qui ont été éventrées : des documents techniques et stratégiques, liés à la rénovation et à la construction des attractions, sont désormais en libre accès. Un véritable trésor d'informations industrielles qui pourrait faire le bonheur de la concurrence et d'autres acteurs malveillants. L'incident soulève de sérieuses questions sur la robustesse de la cybersécurité au sein de ces infrastructures mondiales et chez leurs partenaires.

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Quelles informations sensibles ont été dévoilées ?

La fuite est colossale : 39 000 fichiers au total ont été dérobés. Les hackers d'Anubis ont fait preuve d'une méticulosité effrayante, organisant les informations par années et sous-dossiers. On y trouve une profusion de contrats, d'études, de projets de rénovation, de calculs mathématiques complexes et de normes de sécurité. Plus inquiétant encore, des détails ultra-techniques sur les pièces utilisées dans des attractions phares comme Crush's Coaster, Big Thunder Mountain, Pirates of the Caribbean, Ratatouille, Phantom Manor, Autopia ou Buzz Lightyear sont désormais exposés. Le groupe affirme également détenir plus de 4 000 photos et vidéos des coulisses, dont la diffusion est normalement strictement interdite par des accords de confidentialité. C'est un véritable aperçu des rouages internes, habituellement tenus secrets par Disney.

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La future zone Frozen est-elle impactée par cette fuite ?

Oui, et de manière spectaculaire. La nouvelle zone thématique inspirée de La Reine des Neiges (Frozen), dont l'ouverture est prévue l'an prochain, est détaillée à l'extrême dans les documents publiés. Le parcours complet de la future attraction, avec le détail des scènes animées, est entièrement dévoilé. Une situation critique pour un projet d'une telle envergure, dont la surprise et l'innovation sont des atouts majeurs. Si ces informations tombent entre de "mauvaises mains", notamment celles de concurrents, elles pourraient valoir de l'or. Le préjudice est potentiellement énorme pour le parc, qui voit ses innovations et son travail de longue haleine exposé publiquement avant même leur concrétisation. C'est un coup dur pour la stratégie de développement à long terme du site.

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Quelles sont les conséquences de cette cyberattaque pour Disneyland Paris ?

La publication de ces données pose des défis majeurs pour Disneyland Paris. Au-delà de l'atteinte à la réputation, c'est la sécurité industrielle et stratégique du parc qui est en jeu. Les plans et spécifications pourraient être exploités par d'autres cybercriminels ou par la concurrence. Clément Domingo, un hacker éthique (SaxX), a déjà averti que ces données seraient prochainement "récupérées, traitées et remises en forme par d'autres acteurs de la cybercriminalité". Bien que l'origine exacte de la brèche (Disneyland Paris directement ou un de ses partenaires/sous-traitants) reste à confirmer, cet incident souligne l'impératif pour l'entreprise de renforcer drastiquement ses mesures de sécurité, y compris avec ses collaborateurs externes. La fermeté affichée face à la demande de rançon est un signal fort, mais le coût de cette divulgation pourrait être élevé.

FAQ

Qui est le groupe Anubis qui a piraté Disneyland Paris ?

Anubis est un nouveau groupe cybercriminel spécialisé dans les rançongiciels, apparu fin 2024, et qui s'est récemment spécialisé dans le ciblage des parcs d'attractions.

Quelles sont les données des clients de Disneyland Paris concernées par cette fuite ?

Les clients de Disneyland Paris ne sont pas directement concernés par cette fuite. Les données volées concernent principalement des documents techniques, des plans d'attractions et des informations sur la construction et la rénovation du parc.

Disneyland Paris a-t-il payé la rançon demandée par les hackers ?

Les hackers ont publié l'intégralité des données, ce qui suggère fortement que Disneyland Paris a refusé de payer une éventuelle rançon.