Avec un lancement prévu en 2027, Draco est une mission de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour étudier de manière approfondie la rentrée atmosphérique destructrice des satellites. Son nom signifie Destructive Reentry Assessment Container Object… tout un programme.

Sans système de propulsion ou de navigation, un satellite Draco d'une masse d'environ 200 kg sera lancé par une fusée sur une trajectoire qui lui permettra d'atteindre une altitude maximale de 1 000 mètres, avant une rentrée atmosphérique au-dessus d'une zone océanique inhabitée. Un vol qui ne dépassera pas 12 heures.

Une petite capsule survivra à la destruction

Le satellite sera équipé de 200 capteurs et de quatre caméras pointant sur lui pour recueillir de précieuses données et observer sa destruction. Les données seront stockées dans une petite capsule 40 cm conçue pour survivre et être en mesure de déployer un parachute, indépendamment de son orientation et de sa vitesse.

Sous voile pour ralentir la descente, l'ESA explique que la capsule se connectera à un satellite géostationnaire pour la transmission des données collectées. La fenêtre sera alors de l'ordre de 20 minutes pour l'envoi de la télémétrie, avant la perte de la capsule qui ne sera pas récupérée.

Les capteurs de Draco mesureront les températures ou encore les pressions. Des informations qui contribueront à faire progresser les technologies de fragmentation précoce et de conception des satellites.

starship-rentree-atmosphere Starship (SpaceX) : plasma avec la rentrée atmosphérique

Pour nourrir l'approche Zéros Débris de l'ESA

" Au cours de 70 années de vols spatiaux, près de 10 000 satellites et corps de fusées sont rentrés dans l'atmosphère et bien d'autres suivront. Pourtant, pour un événement aussi omniprésent, nous manquons encore d'une vision claire de ce qui arrive réellement à un satellite pendant ses derniers instants enflammés ", écrit l'ESA.

N.B. : Source image (vignette) : vue d'artiste ESA/D. Ducros.